Veaux_laitiers

Rénovation de bâtiments d’élevage de veaux de boucherie innovants

L’association LIT OUESTEREL, en partenariat avec l’IDELE, a lancé un travail de scénarios de rénovation de bâtiments de veaux de boucherie afin d’améliorer les conditions de logement des veaux et les conditions de travail pour les éleveurs.

Ce travail, conçu pour être complémentaire des travaux réalisés par l’IDELE sur la conception de nouveaux bâtiments de veaux de boucherie, a débuté en novembre 2023 pour une durée d’environ 18 mois. Il permettra de proposer quelques plans de bâtiments rénovés accompagnés d’une étude technico-économique.

L’élevage des veaux de boucherie remis en cause

Les veaux de boucherie – non élevés au pis – sont très majoritairement élevés dans des bâtiments. Ce mode de production concentre une part importante des questionnements et remises en cause de l’élevage par la société, et par conséquent des évolutions réglementaires. Si la filière n’est pas dans une dynamique économique permettant d’envisager un renouvellement massif du parc de bâtiments, il n’en reste pas moins opportun d’explorer des modalités de rénovation de bâtiments existants dans la perspective d’une amélioration des conditions de vie des animaux et de travail des éleveurs et de leurs salariés.

Dans ce contexte, et à l’instar du travail réalisé dans le cadre de la filière porc, le LIT OUESTEREL mettra à profit son expérience et mobilisera ses partenaires afin de proposer des modes de logement de veaux de boucherie aux conditions de vie améliorées.

Utilisation de l’intelligence collective pour concevoir ces nouveaux modes de logement

Un premier atelier de co-construction réunissant des vétérinaires, éleveurs, intégrateurs, experts en bien-être animal ou en bâtiment et architecte a eu lieu en avril 2024.

Dans un premier temps, l’objectif était de comprendre les tendances d’évolution de la filière. Selon les participants : « Dans 20 ans, les élevages de veaux de boucherie…

Dans un second temps, des idées de rénovations d’un bâtiment construit dans les années 2010 ont été recueillies. Les participants ont d’abord listé les éléments existants du bâtiment pouvant être gardés et ceux devant être supprimés pour accompagner les tendances des filières. Selon eux, les éléments à garder sont principalement des aménagements globaux tels que la coque du bâtiment (toiture, murs, isolation) et la présence des zones d’élevage définis (infirmerie, bureau, salle de préparation). Un débat persiste sur l’utilisation des caillebotis bois et la ventilation dynamique. Puis en se projetant en 2050, de nouvelles propositions de rénovation ont été faites pour accompagner la filière et rénover des bâtiments en faveur de :

– La santé et le bien-être animal : amélioration de l’aire de vie des animaux, enrichissement du milieu, gestion de l’ambiance, utilisation du numérique.
– Les conditions de travail : ambiance du bâtiment, aménagement optimisé et dédié des différents espaces utilisation de technologies.
– L’environnement : utilisation d’énergies propres, insertion du bâtiment dans le paysage, réutilisation de matière et matériaux et gaz à effet de serre.

Au total, plus de 90 idées pour rénover un bâtiment existant ont été identifiées ! Ces idées ont été matérialisées par un jeu de cartes conçu pour l’occasion, et qui a servi par la suite aux professionnels pour imaginer la rénovation de leurs bâtiments. 

A l’issu d’une série de deux autres ateliers et d’une évaluation en ligne, 3 scénarios ont été imaginés par les participants. 

Trois scenarios de rénovation imaginés

Bien qu’uniques, les 3 propositions de rénovation partagent de nombreux points communs. En effet, ils prévoient tous une diminution de la densité, une augmentation des accès à la lumière naturelle, une diversification des types de sol et un enrichissement du milieu (de façon matérielle, auditive ou sociale). Les rénovations ont toutes aussi pour objectif une meilleure gestion des ressources avec des besoins en eau et électricité en partie assurés par l’élevage lui-même (grâce à, respectivement, des récupérateurs d’eau de pluie ou de lavage, et des panneaux solaires ou de la méthanisation). En plus de ces changements, commun à l’ensemble des 3 scénarios, des spécificités propres à chacun viennent les compléter. Par exemple, le scénario C prévoit un accès à l’extérieur. Les scénarios A et B mettent eux l’accent sur les enrichissements du milieu et la robotisation du système. 

Chacun des 3 scénario a été illustré sous forme d’esquisses et ont été analysés afin d’évaluer leur coût de mise en place.  


Pour aller plus loin, n’hésitez pas à télécharger le compte-rendu des ateliers co-construction.

22/10/2025