Challenge inter-lycée_2024 Estelle (1)

Challenge inter-lycées « Le bien-être animal dans vos élevages »

Sensibiliser les étudiants, futurs éleveurs et conseillers, au bien-être des animaux en utilisant la méthode de co-construction

L’objectif de ce travail est de sensibiliser les étudiants, futurs éleveurs et conseillers, au bien-être des animaux en utilisant la méthode de co-construction. A travers les propositions de scénario des étudiants, ce projet permettra aux établissements participants de réfléchir à la mise en place de solutions pour améliorer le bien-être de leurs bovins. 

Les PARTICIPANTS AU CHALLENGE

3 établissements normands participent à ce travail avec chacun une classe. Les étudiants de chaque classe sont répartis en plusieurs groupes qui devront chacun présenter un scénario d’amélioration du bien-être des animaux selon leurs priorités de travail. Un scénario sera élu par établissement et retravaillé en classe entière afin d’être présenté devant un jury.  

Diagnostiquer le niveau de bien-être des animaux des etablissements

Afin d’évaluer le bien-être des bovins dans les élevages de leurs établissements, les étudiants ont, dans un premier temps, réfléchi tous ensemble aux indicateurs à observer. Plus de 80 idées ont été recensées, ce qui a permis la construction de trois grilles d’évaluation, respectivement pour les vaches, les génisses et les veaux.

À partir des résultats issus de ces grilles, les étudiants ont dégagé trois priorités de travail basées sur les cinq libertés. Deux libertés sont ressorties comme prioritaires pour les trois établissements : l’absence de faim et de soif, avec un point d’attention particulier sur l’accès à l’eau et sa propreté pour les animaux ; l’absence d’inconfort, avec un focus sur le confort de couchage et des sols (en bâtiment et au pâturage). Les groupes ont ensuite travaillé sur les solutions à mettre en place pour répondre à ces priorités. Ils en ont sélectionné certaines pour proposer un scénario incluant des pistes d’action concrètes, réalisables à court ou moyen terme, et ambitieuses. Ils devaient également réfléchir aux impacts de leur proposition sur l’économie et les conditions de travail.

Neuf groupes ont présenté leur scénario devant un jury composé d’une éleveuse, d’une enseignante-chercheuse et de deux ingénieures agronomes. Le jury a désigné un groupe gagnant par établissement, puis le groupe lauréat du challenge. Quatre étudiants de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Léo Barbier, Lucas Guérin, Adam Landais et Tom Leroy) ont remporté le concours grâce à leur proposition pour améliorer le bien-être des veaux. Leurs trois objectifs sont d’améliorer le confort, la qualité de l’alimentation et l’état sanitaire des animaux.

Pour cela, ils proposent la création d’un nouveau bâtiment proche de celui des vaches laitières (avec, en plus, l’achat d’un taxi-lait) pour :
i) permettre aux animaux de bénéficier d’un lait à la bonne température ;
ii) diminuer le temps de travail des salariés, qui doivent actuellement faire des allers-retours entre deux sites d’élevage.

Ce nouveau bâtiment est conçu pour s’adapter aux potentielles futures réglementations sur l’élevage des veaux : des places sont prévues pour mettre les veaux par deux, même si, pour le moment, les étudiants choisissent de proposer des igloos face à face en individuel pour faciliter la gestion sanitaire. Ils proposent également que les veaux soient placés en igloos collectifs avec courette et véranda à partir de 15 jours.

Pour garantir une bonne ambiance dans le bâtiment, ils ont pensé à créer un talus brise-vent et à installer des capteurs d’ambiance connectés (température et humidité). Afin de garantir la sécurité des salariés et de prendre en charge les veaux de façon sereine, ils préconisent l’installation de barrières et d’une cage de contention. Enfin, pour compléter et aller plus loin dans la garantie du bien-être des animaux, ils souhaitent installer des balles d’alimentation, des jouets, des brosses et un bar à minéraux.

Un challenge réussi pour le LIT OUESTEREL !

Les apprenants sont satisfaits de leur expérience sur l’année scolaire avec une note de 3,7/5 de satisfaction générale. Ils affirment être plus sensibilisés et impliqués sur les enjeux du bien-être des animaux.

« C’est vraiment un truc qui, maintenant, est à prendre en compte, il y a eu plein de problèmes. Et donc c’est un truc qu’il faut mettre en place, je pense, pour le bien-être de l’éleveur et de l’animal. »

Quentin, BTS ACSE en apprentissage (Sées)

« Ouais, en termes du bien-être animal, les critères qu’il faut avoir […] et des fois des petites choses que même nous on ne pense pas (mais) qui sont importantes. »

Raphaël, BTS ACSE (St Hilaire du Harcouët)

« Le confort, ça m’a marquée. Même au niveau des bacs à eau, il y avait pas mal de normes que je ne connaissais pas. »

Mathilde, Bac Pro (Le Robillard)

« On a appris des choses, des choses qu’on ne voit pas forcément chez nous dans nos visites, des choses encore qui ne sont pas développées pour le bien-être animal. On a pu voir pas mal de choses qui sont en innovation et qui vont arriver dans les futures années. »

Lucas, BTS ACSE (St Hilaire du Harcouët)

Pour les enseignantes, le challenge a permis d’ouvrir les esprits sur le bien-être des animaux et surtout de rendre les étudiants acteurs cet enjeu :

« Ils passent d’observateurs impliqués parce que forcément, on les implique, on les prend un peu de force dans le challenge parce que voilà, on a décidé de faire ça à, comment dire, agissant quoi, acteur »

Isabelle, enseignante

« Ils ont vu que le bien-être animal c’est pas que un gros mot. »

Lucile, enseignante

04/09/2025